Traité budgétaire européen (TSCG) : j’ai voté OUI

9 octobre 2012

Un OUI de de soutien aux avancées obtenues par François Hollande, un OUI lucide quant au chemin qu’il reste à faire, un OUI d’espoir pour une autre Europe.

Cet après-midi, j’ai voté en faveur de la ratification du traité de stabilité, de coordination et de gouvernance au sein de l’Union économique et monétaire (TSCG).

J’ai bien pesé les arguments et je suis parfaitement consciente que ce texte ne va pas aussi loin que s’il avait été négocié par une majorité de gauche en Europe.

C’est le fruit d’un compromis au sein d’une Europe majoritairement conservatrice.

Mais je mesure aussi les avancées obtenues par François Hollande notamment en matière de relance économique et de soutien à la croissance, en matière de contrôle des banques, d’engagement de la Banque centrale européenne.

Je pense que la bonne stratégie c’est d’acter ces avancées, d’engranger les évolutions positives obtenues notamment par la France pour poursuivre vers l’Europe que nous souhaitons, plus solidaire, plus protectrice des populations et efficace sur le terrain de l’emploi.

Pour passer à la seconde étape, il est nécessaire de franchir la première marche et de continuer à avancer sur un chemin difficile.

Il faut avoir conscience que depuis les élections présidentielles et législatives en France, le traité budgétaire est inclus dans un « paquet européen » qui comprend un pacte de croissance et un engagement sur la taxation des transactions financières, changeant tout le sens du « TSCG sec » version Sarkozy/ Merkel. Nous demandions ces évolutions depuis longtemps.

La période récente, sous la présidence Sarkozy, nous a enseigné que l’alignement de la France sur l’Allemagne n’est jamais la solution pour le continent européen. Au contraire, c’est par la discussion, la confrontation des points de vue et des solutions que des compromis fructueux sont trouvés.

L’Europe avance ainsi par des compromis et jamais par de « grands soirs » qui ne viennent jamais. La construction européenne est un processus d’édification permanente où les accords, les traités, les règlements se succèdent et sont sans arrêt précisés et réorientés en fonction de l’état des forces politiques.

Je me suis donc posée ces trois questions : est-il préférable d’accepter un traité qui n’est certes pas parfait mais qui marque un progrès grâce aux avancées obtenues par la France ? Refuser ce traité placerait-il la France en position de force ou affaiblirait-il le Président de la République pour obtenir de nouvelles avancées ? Le rapport de force politique en Europe serait-il plus favorable avec un Président français affaibli dans son propre pays ?

De toute évidence la force donnée à François Hollande par le vote des Français-e-s en mai dernier, le résultats des législatives, et le soutien fort de sa majorité aujourd’hui sont des facteurs importants pour permettre l’étape d’après, pour réorienter l’Europe. C’est pour cela que j’ai voté OUI.

C’est un OUI de soutien aux avancées obtenues par François Hollande. C’est un OUI lucide quant au chemin qu’il reste à faire. C’est un OUI d’espoir pour une autre Europe.