La responsabilité du Gouvernement et de la majorité c’est de stopper la spirale du déclin de la France en redressant notre appareil productif. Il nous faut un plan d’ensemble qui doit être élaboré en concertation avec l’ensemble des forces sociales du pays.
Au mois de juillet dernier, le Premier ministre, conscient du retard considérable pris par notre pays sur le chemin de la croissance et de la performance économique avait demandé à Louis Gallois, grand industriel français, de formuler des propositions pour un nouveau pacte pour la compétitivité, la croissance et l’emploi.
Monsieur Gallois, commissaire général à l’investissement, a remis ce lundi 5 novembre 2012 à Jean-Marc Ayrault, un rapport comportant plus d’une vingtaine de propositions en faveur de la compétitivité de notre industrie.
La France a perdu son rang dans la compétition internationale et même européenne. 750 000 emplois ont disparu dans l’industrie en dix ans, les marges des entreprises ont fondu, le déficit commercial de la France atteint 70 milliards en 2011 alors qu’il y avait un excédent de 8 milliards en 2002, la perte de parts de marché dans la zone euro est considérable. Telle est la situation dont la nouvelle majorité hérite et ce constat est terrible car les conséquences en matière d’emploi sont catastrophiques. L’économie française n’a pas su relever le défi de la mondialisation.
A cela s’ajoute une dette qui a doublé en 10 ans pour atteindre 1 600 milliards d’euros.
Malgré cela, l’ancienne majorité réclame du Gouvernement les réformes qu’elle n’a pas voulu mener pendant qu’elle exerçait les responsabilités. C’est un peu facile et je crois que les Français n’ont pas la mémoire courte.
Mais l’essentiel c’est que chacun prenne bien conscience que le redressement du Pays ne sera fera pas sans détermination et courage et qu’il est aujourd’hui vital de mobiliser tous les acteurs économiques pour y parvenir sans pour autant renoncer à préserver notre modèle social.
Le gouvernement prend la pleine mesure des enjeux et proposera dès demain des mesures ambitieuses à même de soutenir un effort sans précédent en matière de compétitivité.
La responsabilité du Gouvernement et de la majorité c’est de stopper par un plan d’ensemble cette spirale en redressant notre appareil productif.
On le mesure bien, ce rapport de Louis Gallois est utile car il vient nourrir la réflexion du Gouvernement qui élabore son pacte pour la compétitivité. Mais bien entendu il n’engage pas le Premier ministre a en retenir toutes les propositions.