Je me félicite du rapport du Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) sur le projet de transfert de l’aéroport Nantes Atlantique sur le site de Notre Dame des Landes.
Le CGEDD avait été saisi par la ministre de l’environnement. Dans son rapport il valide la pertinence du transfert de l’aéroport de Nantes sur le site de Notre-Dame des Landes.
Selon ces experts indépendants, les perspectives de croissance du trafic aérien à Nantes sont en effet très élevées et plus fortes qu’anticipées. Les experts envisagent le dépassement du seuil des 5 millions de passagers en 2020, celui des 6 millions en 2025, ce qui signifie une saturation totale de l’aérogare à l’horizon 2023.
Ils soulignent l’impossibilité de contenir cette croissance du trafic, y compris avec un transfert d’une partie du trafic de l’avion vers le TGV, qui est déjà intervenu.
La mission a étudié l’hypothèse d’un agrandissement de l’aéroport actuel. En effet cela reste toujours possible sur le papier mais en réalité ce n’est pas pertinent et il n’y a pas d’alertantive sérieuse au transfert. En effet le maintien du site actuel aurait pour effet d’aggraver les nuisances sonores subies par les habitants de la Métropole de Nantes et aurait un fort impact sur l’environnement. De plus, il aurait un coût très élevé et entraînerait des contraintes d’exploitation très difficilement surmontables pendant les travaux.
Selon ce rapport, le site de Notre-Dame-des-Landes est la meilleure solution pour le transfert de l’aéroport. La mission a étudié, en complément, une variante qui consisterait à ne réaliser, dans un premier temps, qu’une seule des deux pistes.
Je tiens à rappeler que le rapport ne se prononce pas sur la faisabilité juridique de cette hypothèse et qu’il ne s’agit que d’un avis consultatif.
La ministre de l’environnement a exprimé un point de vue pour le moins partial sur les conclusions du rapport, n’en retenant que les quelques arguments qui alimentaient son propos. Je regrette vivement cette prise de parole intempestive de Ségolène Royal qui ne fait qu’ajouter de la confusion dans un dossier sensible et ne respecte pas les décisions politiques déjà prises.
Le référendum a été annoncé pour le 26 juin. La campagne doit avoir lieu, les électrices et électeurs se prononceront. Laissons les donc trancher le débat sans essayer de disqualifier au préalable le référendum de peur que les habitants disent OUI au projet !