La loi sur la fin de vie, porté par les députés Claeys et Léonetti, a été adoptée définitivement ce mercredi après-midi à l’Assemblée nationale et au Sénat. Ce texte comporte d’importantes avancées respectueuses de la volonté et de la dignité des malades et des personnes en fin de vie, en particulier le droit à la sédation profonde et continue et les directives anticipées, expression de la volonté de la personne qui s’impose aux médecins. Comme l’a souligné la Ministre de la Santé, Marisol Touraine, il s’agit d’ « une avancée historique qui place le malade au coeur de la décision ».
Le Président de la République a souhaité dès juin 2012 que la création de nouveaux droits des malades et des personnes en fin de vie soit entourée du consensus le plus large possible :
- Dès l’automne 2012, d’abord dans le cadre de la mission confiée au Pr. Didier Sicard et des rencontres régionales puis des avis du Comité consultatif national d’éthique, et enfin d’une conférence citoyenne, ce sujet a été largement débattu.
- En janvier 2015, les députés Alain Claeys et Jean Léonetti ont déposé au Parlement une proposition de loi.
Cette proposition de loi :
- Prévoit les conditions de l’arrêt des traitements au titre du refus de l’obstination déraisonnable, lorsqu’ils apparaissent inutiles, disproportionnés ou qu’ils n’ont d’autre effet que le maintien artificiel de la vie.
- Instaure le droit à une sédation profonde et continue jusqu’au décès associée à une analgésie et à l’arrêt des traitements lorsque le pronostic vital est engagé à court terme.
- Fait des directives anticipées l’expression de la volonté de la personne que la maladie a mise hors d’état de s’exprimer. Ces directives anticipées s’imposent au médecin.