Communiqué de presse
Bruxelles, le 11 septembre 2024
Eric Sargiacomo, député européen, vice-président de la commission de l’agriculture et Christophe Clergeau, député européen, vice-président du groupe des Socialistes et Démocrates envoient un courrier à Michel Barnier, Premier Ministre, pour activer la réserve de crise agricole européenne afin d’apporter d’indemniser les éleveurs touchés par la fièvre catarrhale ovine (FCO).
Contact Presse Frédéric COURLEUX 0033 661 43 65 83
Contact presse de Christophe Clergeau : Cécilia Gondard +32 494 64 80 54
« Monsieur le Premier Ministre,
Nos éleveurs connaissent actuellement une crise sanitaire d’une ampleur inédite, en particulier les éleveurs d’ovins, de caprins, de bovins et des autres ruminants. L’apparition du nouveau sérotype 3 de fièvre catarrhale ovine (FCO) depuis le nord du territoire s’est mêlée à une recrudescence sous une forme particulièrement virulente de la FCO de sérotype 8 dans le sud et à la diffusion de la Maladie Hémorragique Epizootique (MHE) présente depuis 2023.
La vitesse de propagation de la FCO et le faible taux de vaccination ainsi que les pénuries de vaccins – qui continuent d’être payants pour partie – mettent en évidence des carences dans la gestion sanitaire et appellent à une réévaluation des approches vis-à-vis de ces épizooties. A plus court terme, il semble indispensable d’envoyer un message clair aux éleveurs en acceptant d’ouvrir véritablement la discussion sur l’indemnisation des pertes directes (mortalité et frais vétérinaires) et indirectes (manque de fertilité et limitation du potentiel de production dans les années à venir).
La dimension européenne de ces épizooties plaide pour que les autorités françaises demandent l’activation de la réserve de crise européenne en complément des dispositifs d’indemnisation français comme le FMSE qui ne sont pas calibrés pour une crise d’une telle ampleur. De surcroit, c’est au niveau européen que nous devons obtenir un changement d’approche quant à la place des vaccins dans les stratégies prophylactiques afin d’en systématiser la pratique et de limiter les perturbations du marché intérieur. La gestion de la grippe aviaire avait déjà mis en évidence que le recours à la vaccination avait été freiné par des considérations commerciales qu’il convient de relativiser au regard du coût de l’épizootie pour les finances publiques et du sentiment de détresse engendré chez nos éleveurs.
Monsieur le Premier Ministre, l’urgence de la situation nous enjoint de nous adresser directement à vous. Votre connaissance de l’Agriculture et du fonctionnement des institutions européennes vous permettront certainement de prendre la mesure de ces enjeux et de donner une feuille de route claire à votre prochain Ministre.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de notre très haute considération.
Eric Sargiacomo, député européen vice-président de la commission de l’agriculture et du développement rural
Christophe Clergeau, député européen vice-président du groupe S&D»