Communiqué de presse de Christophe Clergeau
Bruxelles, le 10 juillet 2024
En décembre 2023, l’ANSES, l’autorité sanitaire française, a fait paraitre un avis dénonçant la faiblesse des bases scientifiques de la proposition de la Commission sur la dérégulation des nouveaux OGMs. Le Parlement européen avait alors demandé à l’EFSA, l’autorité sanitaire européenne, un rapport qui a été rendu public aujourd’hui.
« Le rapport de l’EFSA paru aujourd’hui est clairement insuffisant sur le fond comme sur la forme ! Trois pages pour répondre à l’ensemble des questions soulevées par l’ANSES sur la distinction entre les nouveaux OGMs qui seraient complètement dérégulés et ceux qui ne le seront pas, c’est insuffisant. Surtout, l’EFSA persiste dans la logique de la Commission européenne en nous expliquant que puisque les nouvelles techniques génétiques peuvent engendrer des modifications susceptibles d’advenir naturellement, alors les plantes qui en sont issues doivent toutes être considérées comme naturelles. On est proche du sophisme ! » s’étonne Christophe Clergeau, député européen socialiste en charge des sujets environnementaux.
« L’EFSA ne répond absolument pas aux principales conclusions de l’ANSES qui considérait notamment que l’equivalence avec des plantes naturelles ne peut reposer sur un critère de type ou de taille de modification, et que c’etait l’expression de ces modifications qu’il fallait considérer pour établir l’équivalence avec des plantes naturelles ».
« On ne peut en rester là. Je souhaite que s’ouvre un débat scientifique contradictoire public et transparent sur les nouveaux OGMs, je plaide pour que la Commission ou le Parlement organise une conférence scientifique de haut niveau à cette fin. Je vais saisir dans ce sens les instances compétences du Parlement Européen » alerte Christophe Clergeau.
Lien vers le rapport de l’EFSA : https://www.efsa.europa.eu/en/efsajournal/pub/8894