L’océan peut devenir une « nouvelle frontière » au cœur du rêve européen.
L’air que l’on respire, l’énergie verte que l’on produit, les marchandises qui arrivent en Europe, une partie de notre alimentation et de nos bioressources, mais aussi la vie des communautés sur les îles et le littoral ou encore la sécurité de l’Europe, tout cela repose sur les océans et sur leur pleine santé.
Hier soir plus de 150 personnes s’étaient tassées dans une salle trop petite du Parlement Européen pour la soirée de lancement de l’Intergroupe Mer et Océans (The SEArica Intergroup) du Parlement que je préside. Le Commissaire européen Kóstas Kadís, l’Ambassadeur Olivier Poivre d’Arvor, les députés européens, les industries maritimes, les ONG, les think tanks, tous étaient présents et mobilisés pour que le pacte pour les Océans devienne une réalité.
Depuis plus de 15 ans, en tant que conseiller régional, membre du Comité des régions puis député européen je me bats pour la protection des océans, les industries marines et les citoyens vivant sur nos côtes et sur nos îles. Ce combat m’anime depuis un matin de décembre 1999 lorsque, comme de nombreuses personnes en Bretagne, je me suis réveillé avec les plages et les rochers de ma commune de Loire-Atlantique souillés par le mazout de l’Erika. Cela m’a marqué à jamais. Il y a quelques semaines c’était des billes de pastique que l’on retrouvait sur la même plage.
Désormais je sais que les océans peuvent mourir et je ne peux l’accepter.
Cette prise de conscience se diffuse dans toute la société, mais encore trop lentement. La mer et les océans suscitent un nouvel intérêt, y compris chez les politiques et la nouvelle Commission européenne qui a pris l’engagement de proposer un pacte pour les océans qui change la donne. Hier soir, nous nous sommes engagés collectivement à relever ce défi, au-delà des clivages politiques.
Ensemble, décideurs politiques et société civile, nous sommes une coalition bleue qui va mener ce combat. C’est ma fierté de président de SEArica que d’être à la pointe de cette mobilisation avec mes collègues députés européens et élus des régions maritimes.
Je remercie la Conference of Peripheral Maritime Regions (CPMR), le Commissaire européen Kóstas Kadís, l’Ambassadeur Olivier Poivre d’Arvor et toute la société civile pour cette belle mobilisation qui en appelle d’autres.
L’océan peut devenir une « nouvelle frontière » au cœur du rêve européen.
