Communiqué de presse
à Bruxelles, le 17 avril 2024
La fin de l’activité de Systovi est un drame industriel. On a sacrifié une entreprise qui détient des technologies clés, qui était compétitive et qui meurt victime d’une attaque économique chinoise. Les attentes de l’entreprise comme de toute la filière photovoltaïque étaient simples : faire obstacle à la concurrence déloyale des produits chinois et à leur arrivée en Europe, réserver le soutien public aux projets qui achetaient des équipement européens, et mener étape par étape une reconquête industrielle fondée sur « fabriquer en Europe et acheter européen. » Rien n’a été fait en ce sens par manque de volonté politique et de courage. Rien n’a été fait contre l’agression chinoise contre la filière photovoltaïque européenne.
Le soutien au développement de capacités de production photovoltaïque et notamment aux deux futures gigafactories françaises n’aura aucun sens si on ne rétabli pas des conditions de concurrence équitables et si on ne réserve pas une partie du marché à l’achat européen. Il est encore temps de réagir, il y a urgence. L’inflation des grandes déclarations européennes et nationales est indécente quand les actes ne suivent pas. Il faut prendre des décisions maintenant.
Je salue aujourd’hui les salariés et les dirigeants de Systovi qui se sont dévoués corps et âmes à cette belle aventure. Chacun doit désormais veiller à ce que chaque salarié puisse trouver une solution et que les technologies développées restent disponibles pour la filière française et européenne du photovoltaïque.