Mercredi 26 octobre, le président de la République et le Ministre de l’Intérieur ont reçu les organisations représentatives de la police nationale et de la gendarmerie. A l’issu de cette rencontre, Bernard Cazeneuve a annoncé un « plan de sécurité publique » pour répondre aux inquiétudes de la police et de la gendarmerie.
Ce plan représente une enveloppe globale de 250 M€ pour répondre aux besoins concrets exprimés depuis plusieurs jours par les forces de l’ordre (nouveaux équipements tels que des casques balistiques, des gilets pare-balles porte-plaques et des fusils d’assaut HK G36…)..
Il va aussi permettre 3 avancées majeures :
- Un nouvel examen des conditions d’évolution de la légitime défense.
- Un alignement des peines pour outrage à agent sur celles pour outrage à magistrat.
- Un renforcement des mesures pour protéger l’anonymat des policiers. Toutes ces mesures seront présentées devant le Parlement à la fin du mois de novembre.
Ce plan s’inscrit dans le prolongement et l’amplification d’une politique globale et résolue en faveur de la sécurité des Français menée depuis 2012 avec des traductions très concrètes comme :
- la création de 9 000 postes de policiers et de gendarmes sur la durée du quinquennat,
- une feuille de route sociale d’un montant de 865 millions d’euros sur la période 2012-2020 pour la revalorisation des carrières des forces de sécurité;
- l’amorce d’une remise à niveau des équipements de ces forces, qui avaient été gravement laissés en déshérence par le passé.
Le plan prévoit également le déploiement de «tenues résistantes au feu», du renforcement du vitrage des véhicules banalisés et sérigraphiés, et de «véhicules particulièrement protégés» dans les «quartiers les plus sensibles».
Enfin, le renouvellement du parc automobile sera poursuivi : en 2017 ce sont 3.080 véhicules neufs qui seront livrés pour la police nationale et 3.300 pour la gendarmerie.
Par l’alignement des peines pour outrage à agent : le gouvernement souhaite « durcir les sanctions pour outrages » à l’encontre des forces de l’ordre en alignant la peine encourue à celle prévue pour l’outrage à magistrat. Elle est actuellement de six mois d’emprisonnement pour outrage envers les agents dépositaires de l’autorité publique, contre un an envers les magistrats.
Toutes ces mesures seront présentées devant le Parlement à la fin du mois de novembre.
Alors que la droite essaye de polémiquer sur ce sujet il est important de souligner que depuis 2012 le Gouvernement et la majorité agissent pour davantage soutenir les forces de l’ordre et leur donner les moyens d’agir et d’exercer leurs missions au services des Français. Rappelons que sous le mandat de Nicolas Sarkozy 13 000 emplois au sein des forces de police et de gendarmerie ont été supprimés, que les crédits de fonctionnement ont diminué de 15%.