Lors de la séance des Questions orales sans débat du 3 décembre à l’Assemblée nationale, j’ai appelé l’attention du Gouvernement sur la situation du site Alcatel-Lucent à Orvault et défendu l’avenir de ce site.
Lors de la séance des Questions orales sans débat du 3 décembre à l’Assemblée nationale, j’ai appelé l’attention du Gouvernement sur la situation du site Alcatel-Lucent à Orvault.
Le groupe Alcatel-Lucent a en effet annoncé un nouveau plan social accompagnant son plan de recentrage industriel, dit « Shift », qui se traduirait par la fermeture de plusieurs sites en France, et notamment par celle du site d’Orvault.
Les parlementaires de la majorité en Loire-Atlantique, avec toutes les collectivités locales, se sont mobilisés aux côtés des salariés et de leurs représentants syndicaux pour défendre l’avenir de ce site, car ils ne peuvent se résoudre à une telle décision. Ils ont fait des propositions autour de l’idée de création d’un « technocampus télécom ».
Il est important de rappeler que le groupe Alcatel-Lucent avait pris des engagements ces dernières années pour la valorisation des compétences régionales dans le domaine des technologies numériques, à l’occasion du quarantième anniversaire du site d’Orvault. Il y a tout juste un an, le groupe s’est même engagé dans une démarche d’innovation permettant de développer les compétences et les activités sur le site.
Cette démarche a été formalisée par la signature d’une feuille de route stratégique, ainsi que par des courriers adressés aux élus locaux garantissant la pérennité et le développement du site d’Orvault au sein de Nantes Métropole.
Ces engagements ont été renouvelés en janvier dernier. Le groupe Alcatel-Lucent doit les tenir !
Il en va évidemment de l’intérêt des 500 salariés du site d’Orvault et de leurs familles, mais aussi de l’intérêt même du groupe.
En effet, dans sa stratégie de reconquête de nouveaux marchés, le groupe Alcatel-Lucent entend recentrer ses activités sur les technologies d’avenir, en tant que spécialiste des réseaux d’Internet Protocol et de l’accès au très haut débit.
Or, justement, les salariés du site d’Orvault ont déjà été repositionnés sur ces activités. Ainsi, 90 % des salariés de ce site travaillent sur les technologies d’avenir, notamment sur la 4G, la quatrième génération des standards de téléphonie mobile.
Une fermeture du site d’Orvault apparaît donc incohérente, voire contraire aux intérêts mêmes du groupe qui dispose là d’un formidable outil, performant, avec des salariés formés correspondant pleinement à sa nouvelle stratégie. Mais le groupe n’accepte de discuter que des mesures d’accompagnement, sans aborder cet aspect stratégique de sa décision. Il maintient donc la fermeture du site d’Orvault, et la rencontre entre le directeur général d’Alcatel-Lucent et les élus locaux a été reportée.
J’ai donc demandé à Fleur Pellerin, la ministre déléguée chargée des petites et moyennes entreprises, de l’innovation et de l’économie numérique, l’appui du Gouvernement à l’action menée par les collectivités locales et les salariés d’Orvault pour convaincre le groupe de pérenniser le site d’Orvault et de revoir à la baisse son plan social.
J’ai également adressé un courrier dans ce sens à Arnaud Montebourg, ministre chargé du redressement productif.