À l’occasion du 71e anniversaire de l’élection des premières femmes députées :
– un buste d’Olympe de Gouges a été installé et inauguré ce midi dans le Palais Bourbon.
L’arrivée de ce buste d’Olympe de Gouges a été précédée par l’acquisition de lettres manuscrites qui ont rejoint les trésors de la bibliothèque ainsi que des manuscrits de Manon ROLAND, Flora TRISTAN et Louise MICHEL.
– sur ma proposition au Président et au Bureau de l’Assemblée nationale trois plaques commémoratives ont été apposées dans l’Hémicycle.
Les trois premières sont :
Marie-Claude VAILLANT-COUTURIER (résistante, déportée à Auschwitz puis à Ravensbrück, députée communiste de la Seine puis du Val-de-Marne de 1945 à 1958 et de 1967 à 1973. Elle a été vice-présidente de l’Assemblée nationale de 1956 à 1958 puis de 1967 à 1968),
Rachel LEMPEREUR (résistante et députée socialiste du Nord de 1945 à 1958)
Marie-Madeleine DIENESCH (résistante, députée gaulliste des Côtes-du-Nord de 1945 à 1981, secrétaire d’État de 1968 à 1974. Première femme vice-présidente de l’Assemblée nationale en 1958 et première femme à présider une commission permanente en 1967).
Certes, les femmes étaient déjà présentes en peinture ou en sculpture dans les salles du Palais Bourbon, mais il s’agissait toujours de femmes-allégories, de symboles de la République, de la Nation, de la Justice, de l’Égalité ou de la Loi. Depuis le XIXe siècle, quand les hommes ont monopolisé les lieux de pouvoir, par compensation, l’espace public fut rempli de représentations féminines mais irréelles. Les places parisiennes regorgent ainsi de ces statues immenses témoignages du temps où les femmes « politiques » n’étaient qu’allégoriques.
Ce 19 octobre, ce sont des femmes bien réelles, pas des déesses, ni des concepts, que la représentation nationale a décidé d’honorer !
La mandature 2012-2017 confirme ainsi son engagement en faveur d’une meilleure visibilité des femmes politiques et sa volonté d’inscrire l’Assemblée nationale dans la société de son temps.
